L’architecte et éditeur Maurice Culot reçoit le prix américain Richard H. Driehaus 2019
Communiqué de presse
Maurice Culot architecte et éditeur établi à Paris qui a été à l’avant-garde de la création du mouvement moderne en faveur de l’architecture traditionnelle est le lauréat 2019 du prix américain Richard H. Driehaus organisé par l’Université de Notre Dame à South Bend, Indiana. Il recevra le prix d’un montant de 200.000 dollars lors d’une cérémonie qui se tiendra à Chicago le 23 mars 2019.
« Maurice Culot a eu une influence remarquable sur des générations d’architectes et d’urbanistes, assurant la résurgence et la diffusion d’un savoir qui rend une ville vivable et dynamique » a déclaré Michael Lykoudis, recteur de l’Ecole d’Architecture de l’Université de Notre-Dame. «A travers ses publications et sa pratique propre d’architecte, Culot a apporté une contribution essentielle à l’amélioration des villes ».
Dans son rapport, le jury a noté que « que l’implication de Maurice Culot dans les publications, les contre-projets, l’organisation de prix d’architecture et d’urbanisme, son enseignement et ses conférences un peu partout dans le monde ont influencés des générations d’architectes et d’urbanistes. Le militantisme de Culot a rendu possible la récupération d’éléments et de principes ayant donné lieu aux meilleurs environnements urbains de différentes époques et lieux qui étaient quasiment oubliés, offrant ainsi l’opportunité d’un meilleur avenir pour l’aménagement de villes et de villages ».
Né à Charleroi, en Belgique, Culot a fait ses études à la prestigieuse Ecole de La Cambre à Bruxelles. Diplômé en 1964 il a complété sa formation à l’agence de l’architecte américain Frank Lloyd Wright à Taliesin West en Arizona. Il a ensuite poursuivi une carrière académique comme enseignant, puis comme éditeur ce qui lui a permis d’avoir à travers ses livres une influence plus importante. Maurice Culot est le président du groupe ARCAS qui a développé des agences à Paris, en Belgique et en Pologne. Le principal champ d’intervention d’Arcas est la construction de nouveaux quartiers et d’extensions urbaines fondés sur l’histoire et la culture des différentes régions qui les accueillent.
Le Prix Richard H. Driehaus, organisé par l’Université of Notre-Dame, a été créé en 2003 pour récompenser une vie d’engagement au service l’architecture et de l’urbanisme traditionnel, classique et durable dans la société moderne. Le prix est attribué annuellement à un architecte vivant dont le travail a eu un impact culturel, environnemental et artistique positif dans l’esprit des plus hauts idéaux de l’architecture classique dans la société contemporaine.
Extrait du rapport du jury
Le prix Richard H. Driehaus à été attribué à Maurice Culot pour son rôle essentiel dans la formulation, la dissémination et l’encouragement en faveur des idées et valeurs de l’architecture et de l’urbanisme traditionnels.
Son travail s’inscrit dans la création d’un courant traditionnel moderne. Il a commencé par rassembler des connaissances qu’il a partagées et diffusées à travers des publications. L’arc de sa carrière témoigne d’un intérêt soutenu pour l’amélioration de l’environnement bâti. Son activité d’architecte et d’urbaniste à la tête de l’agence Arcas, a conféré à celle-ci une réputation internationale en matière de création de quartiers habités adaptés au contexte social, au climat et à la culture.
Maurice Culot a fondé les Archives d’Architecture Moderne à Bruxelles en 1968, organisé des conférences et des expositions sur l’architecture et l’urbanisme, créé la revue trimestrielle AAM qui a eu un impact déterminant sur la carrière d’architectes européens. Il a, entre autres, publiés des projets et réalisations d’architectes, qui, ultérieurement, ont reçu le prix Driehaus, à l’image de Léon Krier, Quinlan Terry et Abdel-Wahed El-Wakil. En 1980, à l’initiative du mécène Philippe Rotthier, il a présidé le Prix triennal de la Reconstruction de la Ville Européenne récompensant des réalisations architecturales et urbaines traditionnelles, offrant ainsi à celles-ci une reconnaissance publique d’excellence.
Au cours des années 1970, quand la ville de Bruxelles s’agrandissait et se développait rapidement, il a, avec des collègues, dont le sociologue René Schoonbrodt, fondé l’Atelier de Recherches et d’Actions Urbaines (ARAU) pour mobiliser les initiatives de citoyens opposés aux projets destructeurs de la capitale de la Belgique. Avec ses étudiants à l’Ecole de la Cambre, Maurice Culot a développé le concept de contre-projets, proposant pour les quartiers de Bruxelles, une alternative positive intégrant la tradition et le prestigieux héritage architectural local. La conception des contreprojets reposait sur une connaissance approfondie de l’art urbain régional, le génie des lieux, la mixité des activités, l’échelle humaine, la construction d’immeubles résilients et durables.
En 1979, Culot est invité à diriger le département Histoire et archives de l’Institut Français d’architecture à Paris où il multiplie les expositions et les livres sur le patrimoine architectural et les villes et constitue les Archives d’Architecture du XXème siècle.
En 2000, il reprend ses activités d’architecte indépendant et fonde l’agence Arcas-Paris tout en poursuivant ses activités d’auteur et d’éditeur.
Le jury du Prix Driehaus 2019 était composé du promoteur Robert Davis, fondateur de la ville de Seaside en Floride, de Melissa DelVecchio de l’agence de Robert A.M. Stern Architects, de Paul Goldenberg (Vanity Fair), de l’architecte et urbaniste Léon Krier, d’Elizabeth Plater-Zyberk, fondatrice de l’agence DPZ, de l’architecte Demetri Porphyrios et du professeur et écrivain Witold Rybczynski de l’Université de Pennsylvanie.
Annonce officielle sur le site de University of Notre Dame
Maurice Culot chez Paolo Soleri, 1965
« Montparnasse 1900 -1930 Art Nouveau Art Déco » dans Télérama
« Paris sous le sapin, cinq beaux livres racontent une capitale »
Article paru dans le numéro 3597-3598, du 22 décembre 2018 au 4 janvier 2019, ainsi que sur le site du magazine
Merci à Sophie Berthier et à la rédaction de Télérama
« Montparnasse 1900 -1930 Art Nouveau Art Déco » dans Le Figaro
Article paru dans le 10 décembre 2018
Merci à la rédaction du Figaro
« Montparnasse 1900 -1930 Art Nouveau Art Déco » dans Monts 14
« Montparnasse 1900 -1930 Art Nouveau Art Déco » dans Le Moniteur
Article paru le 23 novembre 2018
Merci au Service Architecture et Urbanisme et à la rédaction de Le Moniteur
Article sur Raoul Hausmann dans Le Monde
Article paru dans l’édition du 6 mars 2018, à l’occasion de l’exposition « Raoul Hausmann – Un regard en mouvement » au Musée du Jeu de Paume, Paris.
Retrouvez l’ouvrage « Raoul Hausmann, architecte, Ibiza 1933-1936 » publié par AAM Editions dans la librairie du musée (également disponible en vente par correspondance via le site de la librairie).
Asnières-sur-Seine 1900-1930 Architectures Art deco & Art nouveau dans Le Parisien
Article paru dans l’édition du 27 décembre 2017
Merci à Victor Tassel et la rédaction du journal Le Parisien
EXPOSITION(S) :
DES MAISONS POUR LES HÉROS1
1915-1922
LES CITÉS-JARDINS ET ENSEMBLES DE LOGEMENTS COMMÉMORATIFS DE LA GRANDE GUERRE
Une exposition des Archives d’Architecture Moderne au CIVA
Accessible gratuitement du 8/12/2015 au 25/09/2016
du mardi au vendredi de 12h à 18h
fermé les jours feriés
Rue de l’Ermitage 55 – 1050 Bruxelles
La destruction totale ou partielle de quelque 100 000 habitations amène, dès 1915, les autorités restées en place, aidées par des architectes, à prendre des dispositions en faveur du relogement des sinistrés. Les provinces, les sociétés d’architectes, la Commission Nationale d’Embellissement, le Comité National du Secours et d’Alimentation… organisent des concours d’architecture. Les Allemands eux-mêmes procèdent à des reconstructions en s’appuyant sur les théories de l’urbaniste Josef Stübben (1845-1936), auteur avant la guerre des plans de Knokke-le-Zoute, de Duinbergen et du Coq. Des sociétés de bienfaisance comme les Asiles des Soldats Invalides Belges, fondés à Londres en 1915, ou le Foyer des Mutilés rassemblent les fonds pour construire des logements destinés aux invalides de guerre.
L’effort consenti par les soldats et les civils belges pendant la Grande Guerre amène
le Gouvernement d’Union Nationale, au lendemain de l’armistice, à prendre des mesures en faveur du logement.
L’évocation du sacrifice des combattants et résistants prendra souvent la forme de monuments commémoratifs, mais aussi celle d’ensembles d’habitations qui leur sont destinés. Cette fusion symbolique du commémoratif et du social, fait de l’habitation un symbole patriotique et une invitation à la cohésion sociale autant qu’une réponse à la crise du logement et à la question de la salubrité publique.
L’exposition présente des documents originaux, maquettes, dessins, perspectives, affiches, correspondances et autres documents d’époque provenant des collections des Archives d’Architecture Moderne. Elle est réalisée dans le cadre de l’Appel à projet lancé par la Région de Bruxelles-Capitale et VISITBRUSSELS à l’occasion des Commémorations de la guerre 14-18.