ARGUMENTAIRE
Ce livre retrace l’aventure sud-américaine d’un des plus grands décorateurs français du XXe siècle, Jean-Michel Frank, qui a œuvré pour des clients issus de grandes familles nord et sud-américaines : Winnaretta Singer, Elsie de Wolfe, Nancy Cunard, Luis Maria Carreras Saavedra, Felisa de Santamarina…
On sait moins que c’est une femme exceptionnelle, francophile et amatrice d’art moderne, amie de Picasso, la chilienne Eugenia Errazuriz, qui a ouvert la voie américaine au célèbre décorateur parisien et à son équipe d’amis, dont Alberto Giacometti, Christian Bérard, Emilio Terry, Salvador Dalí. C’est elle qui a convaincu Jean Michel Frank qu’« élégance veut dire élimination » (des moulures, des tentures et du mobilier encombrant). De 1928 à 1932, elle lui a ouvert les portes de la clientèle des riches familles argentines, puis à partir de 1932, la société COMTE établie à Buenos Aires, a reproduit, avec son assentiment, les modèles de Jean-Michel Frank, dont l’iconique fauteuil « Confortable ». La société COMTE, fondée par Ignacio Pirovano, un parent d’Eugenia, est alors capable de rivaliser avec les grandes maisons françaises et, entre 1932 et les années 1950, le mobilier produit pour l’élite argentine est, comme en témoigne l’architecte et décorateur André Arbus, d’un haut niveau. En 1940, c’est une autre femme, l’écrivaine et mécène Victoria Ocampo, qui accueille à Buenos Aires Jean-Michel Frank qui a fui Paris occupé par les nazis.
L’ AUTEURE
Mo Amelia Teitelbaum a publié de nombreux articles et livres sur les arts décoratifs et a organisé d’importantes expositions muséales, consacrées notamment à Eileen Gray.